Violences obstétricales et gynécologiques : vous n'êtes pas seule
Malheureusement, la maltraitance médicale fait encore beaucoup de victimes et crée un stress post-traumatique qui demande du temps et du travail pour s'en libérer. Voici mon expérience de thérapeute à ce sujet.

Attention : ce post parle de maltraitance médicale et violence gynécologique - sujet dur mais nécessaire. Si c'est trop sensible, protégez-vous et ne lisez pas cet article.
Débuter un accompagnement après des violences obstétricales
Elle m'avait envoyé un message me demandant si l'hypnose pouvait aider après un traumatisme, sans me donner plus de précisions. J'ai répondu par l'affirmative, elle a pris RDV.
À la 1ère séance, elle a vidé son sac. Elle a raconté dans les moindres détails, un accouchement difficile qui tourne au cauchemar, avec des mots forts, "la boucherie", la souffrance, la colère froide, une immense tristesse et une culpabilité de ne s'être pas fait respecter.
J'ai écouté, prenant sur moi pour rester impassible, neutre. Je me suis concentrée sur son vécu, ses ressentis, ses besoins (nombreux) pour vivre après cela.
À la fin de ce 1er RDV, je n'avais presque pas parlé, elle m'a remerciée pour mon écoute, m'a dit que de verbaliser tout cela l'avait aidée, qu'elle se sentait un peu mieux. Il y avait encore beaucoup de travail.
Avancer petit à petit
Nous avons fait quelques séances, les larmes ont coulé, la colère s'est exprimée, la douleur a pris plusieurs aspects avant de bien vouloir laisser la place à l'apaisement.
Il aura fallu du temps pour que je la voie esquisser un sourire. Et du temps encore, pour qu'elle se sente "réparée" selon ses termes. Émotionnellement réparée, cela va de soi.
Le point de vue de la thérapeute
Ce fut un accompagnement intense et complexe. Chaque fois je me sentais hors de ma zone de confort en tant que thérapeute, à jongler avec les émotions, les besoins et objectifs ; en même temps je me sentais pleinement utile, dédiée à 1000% à la personne que j'accompagnais, pour qu'elle trouve le mieux-être auquel elle aspirait.
Donner une utilité à l'expérience
Une fois l'accompagnement terminé, je lui ai demandé si je pouvais partager, de façon floue et anonyme, notre travail ensemble. Pour aider d'autres victimes de violences gynécologiques à savoir qu'elles ne sont pas seules, que l'on peut les aider. Elle a dit oui.
Hypnose et Sophrologie après un traumatisme
Après un traumatisme - et les violences médicales en particulier - l'hypnose aide à diminuer la charge émotionnelle et vivre le mieux possible après cet événement traumatique ; elle permet aussi de gérer les éventuelles douleurs qui seraient la conséquence de ces violences, et aide à retrouver confiance et estime de soi.
La sophrologie permet de trouver de la détente et une prise de recul par rapport à tout cela.
À toutes les victimes de violences, vous n'êtes pas seul.e.s, de nombreuxses professionel.le.s sont là pour vous écouter, vous comprendre, vous aider.
Pour plus de précisions concernant mon accompagnement, vous pouvez visiter mon site internet et/ou me contacter directement.