Samantha Broggini, Hypnothérapeute & Sophrologue au Plessis-Robinson

La phobie : avant / après


Une personne que j'accompagne, appelons-la Sonia*, m'a consultée pour se libérer d'une phobie des piqûres, très handicapante au quotidien et encore plus pour le parcours PMA qu'elle entame. Je vous raconte sa transformation.

Phobie : avant / après

Attention : si vous êtes sensible sur le sujet des piqûres, sachez que j'utilise dans ce texte des mots relatifs aux piqûres et aiguilles.
Si c'est trop difficile à lire, passez votre chemin !

État des lieux de la phobie

Quand la phobie prend le dessus

Si Sonia m'a contactée, c'est parce que sa phobie avait pris une place considérable dans sa vie : impossible de regarder une série médicale sans sursauter et se cacher les yeux à la vue d'une aiguille, elle en faisait des cauchemars la nuit et craignait d'aller se coucher de peur de visualiser des piqûres pendant son sommeil. Bien sûr, le moindre examen médical impliquant une aiguille ou une piqûre était un calvaire.

La motivation

Sonia allait bientôt entamer une PMA et avait constaté que les piqûres et prises de sang faisaient partie intégrante du processus. Impossible pour elle de démarrer sa PMA sans s'être libérée de sa phobie, il y avait urgence.

Le passage à l'action

Changer la perception de l'objet

Après avoir étudié la mécanique de la phobie, comment elle se manifeste, ce qui l'aggrave et ce qui l'apaise, nous avons travaillé avec Sonia sur sa perception des piqûres :

  • Comment elle voit l'aiguille
  • Comment elle voit la piqûre sur sa peau
  • Comment elle perçoit la sensation de la piqûre
  • Comment elle perçoit le soulagement une fois que c'est fini

L'idée étant de modifier ces perceptions insupportables par d'autres perceptions plus agréables, par exemple :

  • La caresse d'une plume sur la peau
  • La rondeur d'une balle anti-stress

Repenser le danger

Une peur panique déclenchée par une phobie, c'est avant tout une réaction de survie : notre cerveau comprend qu'il y a un danger, il stoppe toute logique rationnelle et passe aux actions réflexes pour se sauver de ce danger.

On a donc beaucoup travaillé sur ce qui paraissait dangereux dans la piqûre, et comment faire en sorte de se sentir sécurisée dans ces moments de piqûres.

La phobie en réaction à tout autre chose

Souvent, la phobie est l'expression d'un autre mal-être, et le problème n'est pas réellement l'objet de la phobie (ici les piqûres) mais ce qui se cache derrière.

Nous avons donc recherché des blocages, des traumatismes, et nous les avons décortiqués afin de dénouer ce qui doit l'être. Il y a eu des prises de conscience qui ont été comme des déclics et ont fortement aidé à ce que la phobie s'estompe.

La libération de la phobie

La fin de la peur

Au bout de 3 séances, Sonia n'a plus peur de regarder des séries médicales. Elle a parfois un mouvement de sursaut devant une image d'aiguille, qu'elle considère comme réflexe, car elle ne ressent plus du tout la panique d'avant la thérapie.

Son sommeil s'est aussi considérablement amélioré, car elle ne fait plus de cauchemars et n'a plus peur d'aller se coucher.

La curiosité d'être confrontée à l'objet

Nous avons poursuivi les séances pour pérenniser le changement si bien entamé, et Sonia m'a confié qu'elle était maintenant curieuse de faire une vraie piqûre, pour savoir comment elle allait réagir. Elle se sent prête à affronter ce geste, alors que cela lui semblait impensable par le passé.

L'expérimentation

Suite à un souci de santé, Sonia a dû subir une prise de sang, qui n'était pas du tout prévue ! Elle m'a confié après coup qu'elle n'a pas eu peur en s'installant sur le siège, elle a préféré ne pas regarder l'aiguille et rester concentrée sur des pensées aidantes du type "je sais ce que j'ai à faire", "je suis capable d'affronter la prise de sang" etc.

Elle s'est sentie en mode "pilote automatique" mais là encore, sans ressentir la panique qu'elle avait toujours connue.

La fierté

Sonia est consciente du chemin parcouru en si peu de temps : à peine 5 séances ont suffi à lui permettre d'aborder la piqûre avec sang froid. Elle a pu s'auto-congratuler d'une si belle évolution. Et je suis heureuse de l'avoir accompagnée sur ce chemin

Faire durer le changement

Nous poursuivons encore sur quelques séances, afin de rendre ce changement vraiment durable, et d'ancrer dans son inconscient (et sa conscience aussi) cette nouvelle façon d'agir : libérée de la phobie et sereine face aux piqûres.

Même si notre travail n'est pas complètement terminé, Sonia se sent déjà prête à entamer un protocole de PMA, et les piqûres qui vont avec.

 

Bravo à elle !

 

Et vous, que voudriez-vous modifier pour rendre votre quotidien plus doux ?

 

* Le prénom et certaines informations ont été modifiés afin de garantir la confidentialité de l'accompagnement.


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