Crises d'angoisse / spasmophilie : comment s'en libérer ?
Vous connaissez, la panique qui arrive, qui monte en puissance, qui nous saisit, et avec elle les crises de larmes, le souffle court, voire même les muscles tétanisés ? Quand on vit une crise d'angoisse ou de spasmophilie, on voudrait deux choses : qu'elle s'arrête vite, et qu'elle ne revienne plus jamais. Je vous donne mes astuces.
La sophrologie : l'outil n°1 en cas de crise
La sophrologie se pratique pendant la séance, mais aussi chez vous en toute autonomie. Sous forme de rituels, et en cas de besoin, voire d'urgence, comme lors d'une crise d'angoisse. Elle permet :
- de contrôler sa respiration
- de détendre ses muscles
- de penser à des choses agréables
Ce sont trois éléments complémentaires qui permettent de désamorcer l'angoisse.
La respiration contrôlée
Quand on est sous pression, on va naturellement passer en respiration haute : on ne va utiliser que la toute petite partie située en haut des poumons. Donc on s'essouffle, on a l'impression de manquer d'air etc. Ce n'est qu'une impression bien sûr, mais cela rajoute du stress et donc l'angoisse s'auto-alimente.
La sophrologie, avec ses exercices de respiration, permet de reprendre une respiration ample et profonde, en utilisant la totalité des poumons.
A savoir
Physiologiquement, le rythme cardiaque diminue légèrement à l'expiration. Donc en expirant longuement, mécaniquement on rallonge le temps de diminution du rythme cardiaque, ce qui permet de se calmer petit à petit.
La détente musculaire
La sophrologie s'inspire du yoga pour proposer des mouvements doux ayant pour but de contracter un groupe de muscles, puis de les relâcher. Cela provoque un relâchement plus profond des muscles à chaque répétition du mouvement.
La détente musculaire associée à la respiration contrôlée permet de se sentir plus relaxée et donc de calmer aussi notre esprit.
Dans le cas de la spasmophilie, la détente musculaire permet de mettre un terme aux tensions musculaires incontrôlées provoquées par la crise.
Les pensées agréables
Les visualisations positives permettent d'utiliser notre imaginaire pour se concentrer sur quelque chose d'agréable en laissant de côté nos angoisses, nos ruminations, notre panique.
Et comme le cerveau ne différencie pas le réel et l'imaginaire, quand on pense à quelque chose d'agréable, on ressent vraiment les émotions agréables ! Cela permet de changer d'état d'esprit facilement et rapidement.
L'hypnothérapie pour se libérer à long terme
L'hypnose permet de mobiliser les ressources et défaire des blocages pour mettre fin à un comportement récurrent qui nous gêne, comme ici les crises d'angoisse ou de spasmophilie.
En hypnose, on peut travailler sur plusieurs points :
L'élément déclencheur des crises
Plus que l'événement en lui-même, on s'intéresse à notre première réaction à l'événement, qui va aboutir à la crise d'angoisse.
Par exemple :
- "Je me sens en danger" : on travaille sur la peur
- "Je me sens incapable de faire face à l'événement" : on travaille sur la confiance en soi
- "Je ne veux pas perdre le contrôle" : on travaille sur le lâcher-prise et/ou la confiance aux autres
- "Cet événement me semble très grave" : on travaille sur la prise de recul et de distance
La mécanique de la crise
Pour bien gérer les crises, on a besoin de savoir le plus précisément possible comment elle fonctionne. À quoi on pense ? Quelles émotions ressent-on ? Comment cela se traduit dans notre corps et nos comportements ?
En fonction, on peut travailler précisément sur nos pensées, nos actions et réactions, et nos émotions fortes.
Comment faire face à la crise
Comme pour beaucoup de problèmes dans notre quotidien, c'est toujours plus facile de faire face quand on sait que l'on a la solution.
Par exemple, quelqu'un qui sait parfaitement changer une roue, et est équipé pour, ne craindra pas la crevaison sur la route. Car au pire, la personne saura exactement quoi faire. Alors que quelqu'un qui n'a jamais changé de roue ou n'a pas le matériel adéquat sera dans l'embarras en cas de crevaison.
Dans le registre émotionnel, c'est pareil : si on sait que l'on peut gérer, on ne craint pas la situation. L'hypnose va donc permettre de s'assurer que si la crise survient, on saura la gérer. Par la sophrologie ou n'importe quoi d'autre. Le simple fait d'être convaincue que l'on saura se sortir facilement de la crise permettra d'éviter que la crise ne commence.
L'utilité de la crise
Même si c'est difficile à admettre, il y a fort à parier que si la crise existe, elle a une utilité : nous faire prendre conscience de quelque chose, nous préparer à une épreuve, nous protéger... si l'intention est souvent bonne, la manifestation de la crise ne nous aide pas forcément.
Avant de décider de se libérer définitivement des crises d'angoisse ou de spasmophilie, il faut se poser la question de ce que l'on perdra si l'on ne fait plus de crise. Peut-être que les "avantages" des crises ne viendront pas consciemment, c'est pourquoi l'hypnose est bien pratique : on travaille avec l'inconscient, et donc on cherche une autre façon de réagir, qui conservera les bonnes intentions tout en étant plus facile à vivre que ces crises parfois violentes.
L'extériorisation : pour passer à autre chose
Une crise d'angoisse ou de spasmophilie, c'est une façon, certes désagréable, d'extérioriser quelque chose qui nous encombre.
Si on extériorise d'une autre façon, on pourra plus facilement désamorcer la crise, avant même qu'elle ne commence. Cela permet également d'utiliser l'énergie de la crise pour autre chose.
- Écrire ses pensées angoissantes
- Faire une activité créative (musique, dessin, cuisine...)
- Faire une activité physique
- Faire le ménage : car quand on fait le ménage chez soi, on le fait aussi dans sa tête
Ne restez pas seule avec vos angoisses, il y a plein de solutions pour vous en libérer.