Samantha Broggini, Hypnothérapeute & Sophrologue au Plessis-Robinson et Paris 15

La gentillesse, ça paie


Il était une fois, une thérapeute (moi), qui apprend, deux jours avant la fermeture des inscriptions, qu'elle peut postuler pour participer au Salon du Bien-être de sa ville. Sans trop d'espoir, elle envoie un mail plein d'enthousiasme même si c'est sûrement trop tard. Et quelle chance (provoquée ?) : elle est sélectionnée ! Au-delà de cette anecdote, je vous raconte dans cet article les grands intérêts de la gentillesse et de la bienveillance.

La gentillesse, ça paie

La gentillesse pour se démarquer

Être sympa, c'est toujours mieux que ne pas l'être

Cela semble une évidence, mais cela va mieux en le disant : le plus souvent, il est inutile de se montrer désagréable.

Certes, cela peut soulager, sur le moment, de décharger son énervement, son mécontentement, voire même de faire des reproches. Mais qu'en est-il de la relation ensuite ? En sort-elle grandie ? A priori pas vraiment...

Il y a des possibilités d'extérioriser ses émotions désagréables, de se défouler, et même de faire savoir à l'autre que l'on est pas satisfaite de la situation, sans pour autant rentrer dans une escalade de critiques non constructives. Je pense notamment à la CNV (communication non violente), et aussi à toutes les formes d'expressions que l'on peut pratiquer seule pour lâcher la pression.

Alors que, lors d'un désaccord ou d'une mise au point, la réaction la plus commune est souvent teintée de reproches, voire d'agressivité, pourquoi ne pas créer la surprise en restant calme et positive ?

"Le premier mail sympa"

Je reprends mon histoire du salon du bien-être : je ne le savais pas en écrivant mon mail plein de bonnes énergies, mais c'est exactement cet état d'esprit qui m'a permis d'avoir un stand dans ce salon.

L'organisateur me le confiera plus tard : "Tu étais le premier mail sympa". La légende raconte même que ma table a été rajoutée tout au fond de la salle, parce que j'étais la toute dernière inscrite !

(Les personnes qui m'ont vues à ce salon ont en effet constaté que j'étais au bout du bout de la salle !)

Autrement dit : il y a certainement d'autres personnes qui, comme moi, ont appris au dernier moment l'appel à candidatures pour ce salon. Et elles ont certainement exprimé ce que moi aussi j'ai ressenti : de la déception d'avoir l'information si tard, l'impression d'être passée à côté de sa chance... Et là, il y a deux façons de faire :

  • Soit on envoie un message "râleur", insistant sur le fait que cela aurait été préférable de communiquer plus tôt sur la tenue de ce salon
  • Soit on envoie un message conscient qu'il est tardif, mais tout de même optimiste, car "qui ne tente rien n'a rien", et puis s'il y a la moindre chance d'avoir une place, autant se concentrer sur cette chance, plutôt que de partir défaitiste !

Attention : je ne donne pas de leçon !

Il est important pour moi de clarifier le but de cet article :

Loin de moi l'idée de me vanter d'avoir gardé un état d'esprit sympathique, là où d'autres ont exprimé des émotions plutôt désagréables. Chaque personne fait comme elle peut.

Sur cet exemple, je mesure la portée de ce que je pensais être anecdotique (un mail sympa), et j'en profite pour généraliser tous les bénéfices que l'on peut tirer d'une attitude positive et bienveillante.

Jouons un peu : quels sont les + et les - d'un comportement "gentil" et d'un comportement "pas gentil" ?

Qu'est-ce que je gagne à être gentille ?

Selon les situations, la gentillesse peut nous faire gagner différentes choses.

De façon générale, on peut considérer que se comporter gentiment permet de :

  • Favoriser le dialogue
  • Conserver le calme (de soi-même) et l'apaisement (de la relation)
  • Mettre en place une coopération avec l'autre (pour trouver une solution)
  • Eviter l'escalade de l'agressivité

Qu'est-ce que je perds à être gentille ?

Là aussi, la gentillesse peut, selon le contexte, nous être défavorable sur des points différents.

Généralement, on peut noter ces "inconvénients" à la gentillesse.

  • En n'exprimant pas son mécontentement, on n'est pas sincère

    - Il s'agit donc de faire connaître les points d'insatisfaction avec calme et bienveillance, sans adresser de reproche direct à l'autre. Pour cela, la communication non violente est top !
     
  • On n'extériorise pas nos émotions désagréables

    - Il y a beaucoup de façons d'extérioriser, et pas nécessairement en présence de l'autre. On peut écrire, faire une activité physique qui défoule, et aussi des exercices de sophrologie dédiés à la libération d'émotions encombrantes.

Qu'est-ce que je perds à me comporter sans gentillesse ?

  • La tranquillité de l'échange et de la relation
  • L'efficacité de la recherche de la solution au problème
  • L'image que l'autre se fait de moi

Qu'est-ce que je gagne à me comporter sans gentillesse ?

  • Je me décharge sur l'autre de mes ressentis désagréables
  • Je confie à l'autre la responsabilité de mes ressentis

Les possibilités offertes par la gentillesse

Se concentrer sur la solution plutôt que sur le problème

Les personnes qui me consultent le savent : mon rôle est de vous aider à trouver votre solution, et pas nécessairement à creuser le problème.

Dans mon mode de fonctionnement, que je prétends pas universel bien sûr, il me semble que faire des reproches et insister sur les émotions désagréables que me provoquent une interaction avec quelqu'un, me plonge inlassablement dans le problème, sans porte de sortie pour me sentir mieux.

Au contraire, faire la démarche de rester gentille et positive me permet, justement, de percevoir l'issue et la solution au problème.

Et en plus, un comportement gentil, bienveillant et empathique permet aussi d'avoir plus facilement le soutien et l'adhésion de l'autre, qui va certainement coopérer plus facilement avec nous pour trouver cette solution !

Prendre conscience de ses responsabilités

Attention ! Responsabilité n'est pas culpabilité !

La responsabilité, c'est ce qui dépend de nous. Et parfois il y a des choses dont on est responsable mais que l'on fait involontairement ou inconsciemment, c'est OK !

Globalement, on peut considérer ceci :

  • Je suis responsable de mes actions, mes pensées, mes ressentis et émotions.
  • L'autre est responsable de ses actions, ses pensées, ses ressentis et émotions.

Autrement dit, sur l'exemple du salon du bien-être dont j'ai eu connaissance tardivement,

  • Les organisateurs du salon sont responsables du timing et des canaux de communication pour informer de la possibilité de s'inscrire au salon
  • Je suis responsable des canaux de communication que je consulte, et à quels horaires/fréquence
  • Je suis responsable de ma réaction en apprenant tardivement l'organisation de ce salon
  • Je suis responsable de ma façon de communiquer auprès des organisateurs mon souhait de m'inscrire, bien que ce soit peut-être déjà trop tard.

A l'inverse, faire des reproches serait une façon de transférer la responsabilité de mon énervement à quelqu'un d'autre. Or, personne n'a le pouvoir de contrôler mes émotions !

L'empathie, c'est la vie

Si l'on ne peut pas contrôler les ressentis des autres, on peut tout de même tenter de les comprendre, et c'est cela, l'empathie. Se mettre à la place de l'autre, d'une certaine manière.

Ainsi, comme je n'aimerais pas que l'on me reproche quelque chose de façon brutale, non-constructive et peut-être sans fondement, je m'abstiens de le faire aux autres, car je devine que cela les mettrait dans une position inconfortable, cela génèrerait des émotions désagréables qui nuirait aussi à notre relation, donc en plus, cela me retomberait dessus !

Donc je préfère me comporter avec positivité, optimisme et empathie. Ce qui me permet, par la même occasion, de réguler mes propres émotions, pour aller vers des ressentis plus confortables.

Poser des limites avec gentillesse

J'imagine certaines personnes lisant cet article et pensant "Oui, mais quand on est gentille, on se fait marcher sur les pieds..."

Rien n'empêche de poser des limites avec courtoisie et respect. Ce n'est pas nécessairement inné, cela peut s'apprendre, se travailler.

Dire "non" sans passer pour la méchante de service m'a pris un certain temps d'introspection et de travail sur moi ! Et maintenant, j'y parviens.

A vous de choisir : comportement gentil ou pas gentil ?

Et si le choix n'est pas facile à faire, ou s'il vous semble difficile à mettre en place, c'est peut-être le moment de vous faire accompagner.


Lire les commentaires (0)

Articles similaires


Soyez le premier à réagir

Ne sera pas publié

Envoyé !

Derniers articles

À la une

Accompagner la PMA

11 Jan 2024

Quelles que soient les techniques d'assistance médicale à la procréation et les raisons d'y avoir recours, une telle démarche est le projet d'une vie. Longue...

Préparez l'imprévisible

22 Juil 2024

C'est un sujet qui revient presque systématiquement dans mes accompagnements autour de la PMA ou en vue de l'accouchement : rien ne se passe jamais comme pré...

Vous êtes la DRH de vos émotions

20 Juil 2024

Et si on gérait nos émotions comme des personnages ? Vous me voyez venir, après la sortie de "Vice Versa 2" (que je n'ai pas encore vu, dites-moi en commenta...

Catégories

Création et référencement du site par Simplébo   |   Ce site est parrainé par la Chambre Syndicale de la Sophrologie

Connexion

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins d'analyse d'audience, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.